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Charles Barbara

LES DOULEURS D'UN NOM


RÉSUMÉ :

Hélène était jeune et belle, mais sa vie était gâchée par le nom de famille qu'elle portait : Salope.

Alors qu'elle occupait la fonction de gouvernante chez un baron, elle fut congédiée le jour où celui-ci, qui l'avait prise en amitié, gifla sa femme parce que, jalouse de la jeune fille, elle l'avait appelée haut et fort mademoiselle Salope.

Hélène avait deux adorateurs : un juge d'instruction de 40 ans, M. Marie, et un jeune docteur en droit, Arthur Cochonnet.

Dans le salon d'une Mme Locar, s'affichait un certain docteur Bidault qui prétendait qu'il lui suffisait de voir une personne pour deviner son nom. La marquise de Couvry voulut se moquer de lui en le mettant à l'épreuve. Elle lui montra, parmi les invités, le jeune docteur en droit, un homme très distingué, et le juge d'instruction, à la mise assez négligée, et elle lui demanda de déterminer lequel s'appelait M. Marie et lequel s'appelait Arthur Cochonnet. Évidemment le docteur Bidault tomba dans le piège. Puis elle lui montra Hélène et une jeune femme rousse plutôt laide en lui disait que l'une s'appelait Salope et l'autre Gabrielle de l'Ange; et le docteur attribua à Hélène le nom de Gabrielle de l'Ange et à la femme rousse le nom de Salope.

Un jeune homme, qui avait surpris la conversation entre la marquise et le docteur Bidault, en conclut qu'Hélène portait le beau nom de Gabrielle de l'Ange et, pour la séduire, il lui fit compliment de son nom adorable qui, dit-il, la peignait tout entière ; en revanche il se moqua du nom de Salope que portait la rousse. Hélène, furieuse, fut contrainte de rétablir la vérité

Hélène rêvait d'épouser le jeune docteur. Curieusement, elle ne connaissait pas son nom de famille, pas plus que le garçon ne connaissait le sien. Honnêtement le docteur lui révéla qu'il avait pour nom Cochonnet et il lui proposa, une fois marié, de prendre le nom de famille d'Hélène (qu'il ne connaissait toujours pas). Devant la réaction d'Hélène, il renonça à elle. Alors elle lui révéla que, s'il prenait le nom de son épouse, il s'appellerait Arthur Salope…

Hélène étant libre, le juge souhaita l'épouser et lui fit la cour. Mariée avec lui, Hélène s'appellerait donc Hélène Marie-Salope…

Finalement tout s'arrangea : Arthur Cochonnet fit changer son nom en Arthur Verneuil et épousa Hélène.

Désappointé, le juge Marie décida d'épouser la fille rousse et laide, qui portait le beau nom de Gabrielle de l'Ange.


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